FILM DOCUMENTAIRE : LE SYNDROME AÉROTOXIQUE PASSAGERS EN PERIL ? de TIM VAN BEVEREN
Absence de filtration : du réacteur à vos poumons
Voler est considéré comme sûr, parce que le taux d’accident perçu est faible. Mais l’information est inquiétante : Le seul air que vous respirez dans les avions (à l’exception du Boeing 787 “Dreamliner”) provient des étages de compresseurs des moteurs ou de l’unité de puissance auxiliaire “APU”.
En d’autres termes, à chaque inhalation, l’air qui pénètre dans les poumons des occupants de l’avion traverse le “fan” à l’avant du moteur, puis est pressurisée dans le carter moteur, avant d’être surchauffée à des températures souvent supérieures à 400°C. Cet air est ensuite refroidi, puis diffusé en cabine équipage et passagers.
Lors de son passage au travers du moteur, l’air que vous respirez est contaminé par les produits de décomposition de l’huile moteur pyrolysée, par le liquide hydraulique et éventuellement par du liquide de dégivrage. Les deux premiers concernent les organophosphates alors que le liquide de dégivrage concerne l’éthylène ou le propylène glycol. Tous sont toxiques et constituent une préoccupation majeure pour la santé.
Ces substances ne sont pas les seuls contaminants. Les moteurs à réaction sont comme des aspirateurs géants. ils aspirent TOUT sur leur passage. Une partie de ce qui est aspiré par les réacteurs finit dans les poumons des occupants de l’avion.
Tout aussi préoccupant, des molécules des métaux utilisés dans la fabrication des turbines et du moteur ont été trouvées dans les analyses médicales de certains membres d’équipage. Des membres d’équipage signalent des symptômes associés à des toxicités connues. La variation du code génétique de chaque individu (ADN) joue un rôle majeur dans la capacité des victimes à se détoxifier.
Ce film raconte non seulement l’histoire du Syndrome Aérotoxique, mais aussi les erreurs, les démentis officiels, les tentatives de dissimulation, l’avidité de certains décideurs au détriment de la santé du public et des équipages ainsi que l’échec des organismes de sécurité à agir, et finalement la réticence de la plupart des hommes politiques à prendre leurs responsabilités.
ACTUALITÉS
SOURCE :
Un Boeing 737-700 de la compagnie Germania, immatriculé D-AGEL effectuant un vol ST-3108 de Münster (Allemagne) à Malaga, SP (Espagne) avec 118 passagers et 5 équipage, venait de stabiliser son altitude lorsque l’équipage a signalé l’odeur de fumée dans le cockpit et a décidé de revenir à Münster. L’avion a atterri en toute sécurité sur la piste de Münster 07 à environ 28 minutes plus tard.
Qu’est-ce que l’AVSA ?
L’Association des Victimes du Syndrome Aérotoxique (A.V.S.A. FRANCE) est une association “Loi du 1er juillet 1901” publiée au Journal Officiel le 2 avril 2016 (C.C.P. n° 27.320.29.L.029). Elle a pour but d’informer, de défendre et de conseiller le personnel des compagnies aériennes et les passagers, mais également fourni toutes les informations nécessaires aux professionnels du secteur et aux institutions compétentes, face aux dangers du syndrome aérotoxique.
Quelques chiffres-clés
- Nombre d’incidents de type “FUME EVENTS” d’après certains scientifiques : 1 vol sur 100
- Nombre d’incidents de type “FUME EVENTS” d’après l’industrie aéronautique : 1 vol sur 2 000
- Nombre d’incidents de type “FUME EVENTS” d’aprèsEasy Jet : 1 vol sur 13 854
- Nombre d’appareils contaminés : plus de 50%
- Nombre d’équipages “en service” en état de probable incapacité : 3%
- Pourcentage d’occupants d’un aéronef développant un syndrome neurologique irréversible après une exposition sévère : 30 %
Témoignez d’un événement
Vous êtes professionnel de l’aviation ou passager régulier du transport aérien, et vous avez déjà vécu un événement de “fume event” en vol, de forte odeur ou bien de fumée en cabine : votre témoignage intéresse l’AVSA. Afin de constituer une base de données qualifiée et représentative au service d’une étude scientifique à venir, l’AVSA vous remercie de votre contribution qui restera strictement confidentielle.